Conférence de presse Directeur de l’AFD / Ambassadeur de France: AFD, doyenne des partenaires au développement en RDD

Le directeur de l’Agence française de développement, M. Ignace MONKAM-DAVERAT, et l’Ambassadeur de France à Djibouti, M. Serge Mucetti ont tenu une conférence de presse commune avec les directeurs généraux et de hauts cadres de Djibouti Télécom et de l’ADDS, mardi dernier. Cette rencontre avec la presse arrive au moment où l’AFD se prépare à célébrer ses 40 ans de présence dans notre pays. Nous vous proposons les temps forts de cette conférence de presse.
En sa qualité de chef de la représentation diplomatique française à Djibouti, c’est l’ambassadeur Serge Mucetti qui a eu l’honneur de prononcer quelques mots introductifs à la conférence de presse qu’il venait animer avec le directeur de l’AFD à Djibouti.
A ce titre, M. Mucetti a mis en lumière le rôle et l’importance de l’agence française de développement dans la mise en œuvre de l’aide publique au développement accordé par son pays aux nations partenaires.
Il a déclaré que « La France intervient essentiellement à travers son agence d’aide au développement, l’AFD, pour aider les pays à sortir du sous-développement et de la précarité. Il s’agit du volet social qui constitue un volet important et déterminant dans l’aide que la France accorde aux pays en difficulté».
Il a ajouté que « parmi les 7.8 Milliards d’euros d’engagement, elle accorde une part importante au secteur de l’éducation. » M. Mucetti s’est félicité de l’approche du développement axée sur la mise à profit des avantages géostratégiques de la RDD que les autorités Djiboutiennes ont tôt fait de mettre en œuvre.
La RDD se situe à l’un des principaux carrefours maritimes du monde dont il faut tirer le meilleur parti » a-t-il souligné. Il a ajouté que « les domaines de la logistique et des transports, la place financière, les infrastructures portuaires, les services et les télécommunications sont autant de domaines stratégiques qui sont mise en valeur et c’est une excellente chose ».
Dans un autre registre plus social, l’ambassadeur de France a déclaré que dans un même souci d’amélioration des conditions de vie des populations, « une part non moins importante de l’enveloppe de l’aide publique au développement est destinée aux entreprises privées qui doivent soutenir cette stratégie du gouvernement que la France appuie nécessairement à travers l’AFD ».
Au chapitre de la menace terroriste, M. Mucetti a souligné qu’elle n’allait avoir aucune influence sur le cours des relations de partenariat entre Djibouti et la France et que la vigilance allait désormais être de mise parmi les autorités Djiboutiennes et les partenaires au développement.»
De son côté, le directeur de l’AFD à Djibouti, Ignace MONKAM-DAVERAT, a effectué un long exposé sur le portefeuille et les domaines d’intervention prioritaires de l’agence française de développement(AFD) à Djibouti.
Ainsi, il a décliné ces domaines comme étant l’éducation, le développement urbain et l’appui au secteur privé avec l’objectif d’améliorer les conditions de vie des Djiboutiens.
M. MONKAM-DAVERAT, a ainsi précisé que « L’Agence française de développement (AFD) intervient en République de Djibouti depuis 1974, avec un niveau d’engagements cumulés de 91 millions d’euros sur les dix dernières années (dont 23 millions d’euros par Proparco, la filiale de l’AFD spécialisée dans le financement des entreprises privées).
Les domaines d’intervention prioritaires de l’agence de Djibouti sont : l’éducation, le développement urbain et l’appui au secteur privé, avec pour objectif d’améliorer les conditions de vie des Djiboutiens. »
Tout d’abord, le secteur de l’éducation, qui comme l’a expliqué M. MONKAM-DAVERAT, a bénéficié d’un soutien massif de l’AFD pour mener à bien « la réforme de l’enseignement secondaire à travers le projet Education pour tous à Djibouti (EPTD, 8 M€), réalisé de 2007 à 2013. »
Il a poursuivi en relevant que « ce projet avait pour objectif d’améliorer l’accès et la qualité de l’enseignement moyen tout en renforçant le pilotage du système éducatif.
Les contributions du gouvernement, comme de ses partenaires techniques et financiers dont l’AFD, auront permis d’améliorer sensiblement les taux de scolarisation bruts, passés en dix ans de 28% à 58% pour l’enseignement moyen. »
Revenant au secteur du développement urbain, le directeur de l’AFD a exposé le travail de son agence qui, a-t-il dit «appuie le Programme de réduction de la pauvreté urbaine du gouvernement (PREPUD) dans la commune de Balbala par le biais de trois projets.
Le programme de développement urbain intégré (5,5 M€), qui se déroule de 2008 à 2014 dans le quartier de Wahle Daba à Balbala, a permis la construction d’équipements sociaux, la réalisation de travaux de voirie ( 5,5 km ) et la mise en place d’un nouveau fonds de développement communautaire.
Ce projet permettra notamment une réduction des temps de déplacements, un renforcement de la vie associative et un meilleur accès aux services urbains de base.
Un deuxième projet vise à l’amélioration du service de collecte, de la valorisation et du traitement des déchets solides dans le quartier de Balbala.
Ce projet d’assainissement solide de 6 M€ se déroulera de 2013 à 2016. Enfin, l’AFD finance un projet d’assainissement liquide (5,5 M€) sur fonds délégués de l’Union Européenne qui se déroulera de 2013 à 2016 et qui a pour objectif de résoudre une situation d’urgence sanitaire et environnementale, liée au ruissellement en plein air d’eaux usées en provenance de plusieurs lotissements de Balbala. »
Pour finir, le directeur de l’AFD a développé le travail de l’AFD dans le domaine de l’appui au secteur privé. Il a ainsi précisé que l’AFD «mobilise toute sa gamme d’instruments de financement pour accompagner la stratégie nationale de création de richesse et d’emplois.
Avec le fond de garantie ARIZ, l’AFD a continué de se positionner en partenaire des banques locales, acceptant de partager le risque sur leurs crédits à moyen terme aux petites et moyennes entreprises Djiboutiennes. »
M. MONKAM-DAVERAT a précisé que l’AFD a « accordé en 2008 un prêt de 25 M$ à Djibouti Telecom pour financer sa participation au projet de câble sous-marin de télécommunications internationales par fibre optique Europe India Gateway (EIG).
Enfin, sa filiale Proparco est entrée au capital de la BOA en 2010 et a octroyé en 2008 un prêt de 17 M€ à Doraleh Container Terminal. »
Le directeur de l’AFD a conclu son exposé sur les prévisions pour l’année 2014, qui sera selon lui, « une année de financement de grands projets. »
L’on retiendra de son intervention qu’ « En 2014, les nouveaux projets financés par l’AFD à Djibouti vont contribuer aux grands enjeux de développement du pays. »
Dans le secteur de l’éducation, par exemple, « une nouvelle convention de financement (6 M€, 2014-2017) a été signée le 9 avril 2014 et a pour objectif de mieux adapter l’offre de formation professionnelle à l’économie du pays et de parachever la réforme du secondaire (nouveau baccalauréat en 2016) initiée par le projet EPTD. »
De plus, l’AFD va continuer son action dans la réduction de la pauvreté urbaine avec « un nouveau projet comprenant la réhabilitation d’un marché et la création d’un boulevard urbain reliant les quartiers de Hayableh, Layableh et Moustiquaire (6 M€) qui verra le jour en 2014. »
Mieux encore, « l’AFD va poursuivre son appui à Djibouti Télécom pour conforter sa position de hub dans les télécommunications par l’octroi de deux nouveaux prêts, actuellement à l’étude, pour le financement de deux câbles sous-marins. »
« Enfin, l’AFD entend aider Djibouti à produire une énergie verte et bon marché par le cofinancement du programme d’explorations géothermiques dans la région du Lac Assal (2,5 millions d’euros).»
Le Directeur général de Djibouti Telecom, M. Mohamed Assoweh Bouh a de son côté apporté son témoignage sur la valeur et l’intérêt du soutien financier que l’AFD a accordé à sa société dans la réalisation d’un grand projet de fibre optique (voir présentation du directeur de l’AFD) et l’instruction d’un second projet de prêt pour financer un autre projet de fibre optique également.
A la lumière de tout ceci, a précisé, M. Mohamed Assoweh Bouh, la société Djibouti Télécom, est en passe de remporter le pari et le défi que le gouvernement lui a confié, à savoir le positionnement de notre pays comme un HUB régional pour les télécommunications.
C’est le Directeur général de l’ADDS, M. Mahdi Mohamed Djama qui a clôt les interventions officielles en témoignant à son tour de la valeur et de l’intérêt de l’intervention de l’AFD dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et le développement urbain à travers notamment les projets de lutte contre la pauvreté et les projets de lutte contre la pauvreté PREPUD.
Des modes d’interventions qui sont essentiellement des dons, a-t-il précisé, contrairement au reste des bailleurs de fonds qui interviennent dans notre pays.
MAS/MOF