Gestion des déchets solides à Djibouti:L’ADDS forme des facilitateurs et des superviseurs

Depuis hier, une dizaine de jeunes recrues de l’ADDS en qualité de facilitateurs et de superviseurs des projets de gestion de déchets solides sont réunis dans la salle de réunion de l’Agence djiboutienne de développement social (ADDS) où ils ont entamé une formation de 5 jours sur les techniques d’information et de sensibilisation de la population.
Dans le cadre de sa mission de réduction de la pauvreté urbaine et l’amélioration du bien-être de la population, l’Agence djiboutienne de développement social (ADDS) organise depuis hier un atelier de formation portant sur les techniques d’information et de sensibilisation de la population autour des projets de développement des quartiers de Balbala. Une dizaine de jeunes facilitateurs et de superviseurs de projets de gestion des déchets solides suivent cette formation dispensée par M. Thierry Martin, directeur du département international du Cabinet Naldeo, spécialisé en ingénierie, étude de maitrise d’œuvre « Eau Environnement Energie ».
Pour revenir au projet de gestion des déchets solides, celui-ci jouit d’un financement de l’Agence Française de Développement (AFD). Il vise l’amélioration de la situation sanitaire, environnementale et socioéconomique de la population de Djibouti-ville. Le projet se subdivise en trois grandes composantes.
Tout d’abord, une première composante dédiée aux infrastructures qui verra la construction de deux garages de grande capacité (parc automobile, l’une à Boulaos et l’autre à Balbala) et la construction de huit (8) points de regroupement de déchets à Balbala afin de mettre fin à la décharge sauvage dans ces quartiers de Balbala. Ensuite, une composante ingénierie sociale qui prévoit des activités d’information, de sensibilisation, et de restructuration des pré-collecteurs informels travaillant dans les zones non accessibles par les camions collecteurs de déchets. Et enfin, une dernière composante institutionnelles réservée à l’Office des Voiries de Djibouti et aux partenaires techniques du projet.
Hier, c’est le directeur du développement social de l’ADDS, M. Dirieh Farah Souldan, qui a lancé les travaux de l’atelier de formation. Dans un mot qu’il a prononcé à cette occasion, il a d’abord exprimé ses sincères remerciements à l’AFD pour l’appui financier avant de mettre l’accent sur l’intérêt du projet de gestion des déchets solide en milieu urbain. A ce titre, il a réaffirmé l’engagement de l’ADDS à tout mettre en œuvre pour améliorer la qualité de vie et l’hygiène publique au profit des Djiboutiens. Il a profité de l’occasion pour encourager les jeunes recrues à donner le meilleur d’eux-mêmes pour atteindre les objectifs qui leurs sont fixés.
Plus généralement, le projet s’inscrit dans le cadre des efforts de réduction de la pauvreté urbaine. Il vise de manière générale à apporter des améliorations sensibles du cadre de vie de la population locale et réduction de la pauvreté relative et extrême. Plus spécifiquement, la gestion rationnelle des déchets solides est destinée à favoriser la création d’emplois formels et pérennes dans le secteur de la gestion des déchets solides.
De nombreuses activités sont inscrites à l’agenda du projet. Il s’agit d’abord des points de regroupement pour la collecte des déchets mis en service, la réhabilitation du parc à matériel du quartier 7 et la construction du Parc à matériel de Cheikh Ousmane, la mise en place d’un partenariat avec le secteur informel qui est déjà engagé, la mises en œuvre des recommandations d’optimisation institutionnelle et opérationnelle de l’OVD, la mise en œuvre également d’un plan de renforcement des capacités de l’OVD et enfin l’amélioration du tri et du recyclage avec à la clé la création d’emplois.
La bonne gestion des déchets solides offre de nombreux avantages et des effets positifs sur la santé. Des effets qui résultent de la pollution évitée du sol, des eaux souterraines et de l’air, mais aussi de la pollution évitée liée au déversement des déchets et à leur incinération et non contrôlée…etc. Ces bénéfices se traduisent par une prévalence plus faible des pathologies comme le paludisme, voire des pathologies prénatales liées au contact avec des composés toxiques issus du brûlage des déchets.
Les travaux de l’atelier se poursuivront jusqu’au 26 février prochain afin de permettre aux jeunes facilitateurs et superviseurs du projet de s’approprier toutes les subtilités de la gestion des déchets solide en milieu urbain. A charge pour ces vaillants soldats de la propreté et de l’hygiène de garder leur capitale clean et claire comme de l’eau de roche…!