SESN/ONG WAMY: Même combat contre la précarité des jeunes

La secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale, Zahra Youssouf Kayad, a parrainé hier une cérémonie de remise de diplômes au centre national de la protection de la jeunesse. Les vedettes de la journée étaient les jeunes de la 7ème promotion de jeunes formée par le bureau local de l’ONG Wamy. 10 sur un total de 70 élèves étudiants ont été formés par l’ADDS au même endroit.
La lutte contre la précarité revêt plusieurs aspects, dont la réinsertion professionnelle des jeunes. C’est dans cette optique que s’est tenue hier, une cérémonie de remises de diplômes pour les jeunes formés au sein du centre national de la protection de la jeunesse.
Placé sous l’égide de la secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale, Zahra Youssouf Kayad, l’évènement a réuni sur place le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Nabil Mohamed Ahmed, plusieurs ambassadeurs des pays arabes en poste au pays, le directeur du bureau local de l’organisation non gouvernementale Wamy, Messeira Mohamed Seif, et le directeur de l’agence djiboutienne de développement social(ADDS), Mahdi Mohamed Djama.
La cérémonie d’hier est venue couronner une formation de deux ans que les principaux concernés ont suivie. Ces jeunes ont ainsi été formés dans les domaines de l’électricité mobile, la climatisation, la soudure, la menuiserie, et la maçonnerie. L’objectif principal de ces formations professionnelles est double.
Il s’agit pour leurs instigateurs de permettre aux jeunes d’acquérir les qualifications nécessaires à l’exercice d’un métier ou d’une activité professionnelle d’une part, et d’autre part de lutter contre le chômage, l’exclusion et la pauvreté.
Les heureux récipiendaires, qui ont reçu leurs certificats des mains des personnalités présentes sur les lieux, en étaient conscients. Leurs parents aussi qui affichaient une même fierté devant la réussite de leur progéniture.
D’ailleurs, l’un d’eux a évoqué l’importance que revêt ce type de formations dans la réinsertion des jeunes sans qualifications professionnelles sur le marché du travail local ou la création de l’auto-emploi.
L’avis est aussi celui du directeur général de l’ADDS qui n’a pas tari d’éloges envers les formateurs, dont faisait partie notamment le directeur du CNPJ qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes dans le processus de transmission de compétences et d’acquisition de savoir. » Sans vous, le programme resterait une coquille vide », leur a dit Mahdi Mohamed Djama.
Ensuite, il a sensibilisé les jeunes formés sur leur chance de pouvoir s’intégrer dans le marché du travail. » C’est à vous maintenant de faire preuve de persévérance et de valoriser vos acquis. A vous de montrer à la société que vous êtes utiles et capables de bâtir votre avenir », leur a-t-il lancé.
Après la diffusion d’une courte vidéo, relatant les différents projets entrepris par l’ONG Wamy dans notre pays, le directeur de cette ONG Messeira Mohamed Seif a précisé qu’il était fier de voir ces jeunes sortir de leur institution, avec leurs diplômes en main.
Il a par ailleurs évoqué la mise en place de programmes tels que le soutien aux écoles privés, le parrainage de professeurs, l’aide aux étudiants précaires, et les bourses d’études pour contribuer à l’éducation des jeunes de notre pays.
Le rappel avait son importance aux yeux de Messeira Mohamed Seif qui a abordé l’extension du centre national de protection de la jeunesse.
D’un coût de 4 millions de dollars américains, cette nouvelle structure devrait contribuer au développement du pays.
À raison d’ailleurs selon le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche qui a soulevé l’intérêt particulier que le gouvernement en général et le président de la République en particulier accorde au renforcement de l’apprentissage des métiers.
« Car les qualifications acquises facilitent l’accès des jeunes djiboutiens au marché du travail, permettent de résorber le chômage et contribuent au développement socioéconomique du pays », a-t-il souligné en substance.
De tels propos résument assez le degré d’implication du bureau local de l’ONG WAMY au combat des autorités nationales contre la précarité touchant les jeunes exclus du système éducatif.
Notons que l’Assemblée mondiale de la jeunesse musulmane, ou WAMY (World Assembly of Muslim Youth) est une organisation saoudienne fondée à Djedda en 1972 afin d’éduquer la jeunesse selon les préceptes de l’Islam authentique.
Son siège est à Riyad, jouissant d’un statut d’ONG accréditée auprès des Nations Unies, elle est pourvue d’une branche humanitaire (Al-Bir) et dispose de bureaux dans de nombreux pays dont notamment la République de Djibouti.
Préserver l’identité musulmane des jeunes, leur apprendre à affronter la modernité, les éduquer à être des citoyens actifs ayant une contribution positive, présenter aux non-musulmans la forme la plus pure de l’Islam en tant que système complet englobant tous les aspects de la vie, établir un dialogue et encourager la compréhension entre les organisations musulmanes et la société occidentale, tels sont les objectifs essentiels de cette organisation.