
Dans la région de Tadjourah, le courage et la détermination portent un nom : celui de Madame Neima Osman. Il est 6 heures du matin dans la ville de Tadjourah. Le soleil se lève doucement sur la mer, et déjà, une scène familière se prépare dans une maison un peu à l’écart du centre-ville. Devant sa cour, le saveur d’un chariot rempli de pains tout juste sortis de la boulangerie attire déjà les premiers clients. Madame Neima s’affaire, souriante, prête à écouler les 500 pièces de pain qu’elle revend chaque jour à ses voisins.
Veuve depuis 2021, à 51 ans, mère de 11 enfants et 03 personnes à sa charge, elle est la colonne vertébrale d’une grande famille de 14 personnes. Depuis le décès de son mari, elle assume seule la lourde responsabilité de subvenir aux besoins de sa grande famille. Chaque geste, chaque effort, est porté par une seule idée : offrir un avenir digne à ses enfants
Avant de croiser le chemin de l’ADDS, la vie de Madame Neima était un combat quotidien. Avec un maigre revenu, elle vendait des glaces sucrées devant sa maison afin de couvrir les goûters des enfants. Le salaire de son mari, déjà insuffisant de son vivant, ne permettait pas d’assurer la scolarité, l’alimentation, l’électricité et toutes les charges d’une famille nombreuse. Après son décès, la situation est devenue encore plus difficile : le poids des responsabilités semblait insurmontable.

Désireuse d’améliorer sa situation, elle tenta d’obtenir un crédit auprès d’une institution locale pour initier un petit commerce, mais les conditions de financement ne correspondaient pas à ses principes religieux.
Le tournant grâce à l’ADDS
Découragée et accablée par ses responsabilités, elle retrouva espoir à travers les campagnes de sensibilisation menées par les jeunes facilitatrices de la région de Tadjourah. Ces actions de proximité, véritables leviers d’information et de motivation, lui ont permis de découvrir une nouvelle alternative : le Groupement D’entraide par Affinité (GEA) un concept de financement solidaire initié par l’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS).
Elle saisit cette opportunité et contracta un premier crédit de 100 000 FDJ. Avec courage et ingéniosité, elle lança une activité de vente de beignets et de pain. Sa persévérance fut telle qu’elle réussit à rembourser la totalité du prêt en seulement trois mois. Un exploit qui témoigne de son sérieux et de sa détermination.
Encouragée par ce premier succès et accompagnée par l’ADDS, Madame Neima prit un deuxième crédit de 200 000 FDJ pour ouvrir une petite boutique. Puis, elle accéda à un troisième crédit de 300 000 FDJ pour renforcer son stock et sécuriser son commerce avec des caméras de surveillance. Plus tard, grâce à un quatrième crédit de 500 000 FDJ, elle fit un pas décisif en se lançant dans le commerce de gros de légumes.
Une réussite qui inspire
Aujourd’hui, les activités de Madame Neima prospèrent. Elle parvient à écouler en moyenne 500 pains par jour et gère une boutique dynamique qui attire de nombreux clients. Son parcours est un véritable exemple de réussite entrepreneuriale féminine.
Au-delà des chiffres, c’est son rôle de mère qui est mis en lumière : grâce à ses efforts et à l’appui de l’ADDS, elle assure seule la scolarité de ses enfants, le paiement des factures, les charges familiales, et veille à ce que ses enfants ne manquent de rien. Elle est devenue la colonne vertébrale de sa famille, l’héroïne qui transforme chaque défi en opportunité.
Son message aux autres femmes
Pour Madame Neima, le secret réside dans la force intérieure et la persévérance :
« Il faut avoir une confiance en soi inébranlable, accepter son destin et avancer sans jamais s’apitoyer sur son sort. »
Elle n’omet pas de remercier l’ADDS pour son accompagnement constant :
« Sans l’ADDS, ma grande famille serait tombée dans une précarité insoutenable. Aujourd’hui, grâce à ce soutien, mes enfants poursuivent leur scolarité et nous avons retrouvé une vie digne. »
L’engagement de l’ADDS
L’histoire de Madame Neima illustre parfaitement la mission de l’ADDS : soutenir les plus vulnérables, promouvoir l’autonomie économique et offrir des solutions adaptées, respectueuses des valeurs et des principes de chacun.
À travers le concept de GEA (Groupement d’entraide par Affinité) et les programmes de microfinance, l’ADDS accompagne des centaines de femmes comme Madame Neima, leur permettant de transformer leurs rêves en réalité et d’offrir un avenir meilleur à leurs familles.
L’histoire de Madame Neima Osman est bien plus qu’un récit personnel : elle est la preuve vivante que lorsqu’une institution croit en ses bénéficiaires et leur donne les moyens d’agir, les résultats dépassent toutes les espérances.

















