Le programme de « Filets sociaux de sécurité » a été lancé dans plusieurs régions du pays. D’abord à Arta puis dans les régions de Dikhil, Obock et Tadjourah, qui ont déjà bénéficié de ce programme novateur combinant Emploi et Nutrition.
Ayant débuté en 2013 dans les régions, le programme de « filets sociaux de sécurité » incarne la volonté du gouvernement de soutenir de façon substantielle la frange la plus fragile de la population à Djibouti ville et dans les régions de l’intérieur.
Le programme filets sociaux de sécurité a pour objectif de lutter contre la malnutrition notamment pour les femmes enceintes et allaitantes d’enfants de 0 à 2 ans. Financé par un don du Japon et de l’IDA, il associe plusieurs acteurs notamment les équipes de l’ADDS dans l’exécution du programme et le ministère de la santé dans l’encadrement au niveau des centres sanitaires et les établissements santé.

C’est un programme qui comprend deux parties :

1.- Une composante « Travaux et Services à haute intensité de main d’œuvre » tels que les travaux de réhabilitation, l’entretien des routes, le nettoyage des rues, le ramassage des ordures ménagères, l’entretien des aires boisées et des pâturages, etc.

2.- Une composante « Prévention de la malnutrition » : il s’agit d’un paquet d’activités communautaires ayant pour objectif de prévenir la malnutrition chez les jeunes enfants et la mère enceinte. Ainsi, pour lutter contre la malnutrition, les bénéficiaires du programme sont sensibilisées et formées sur l’importance de l’allaitement maternel, la promotion communautaire, le développement du jeune enfant…Des séances culinaires sont organisées dans le cadre de cette composante, des visites sont entreprises dans les foyers, ainsi qu’un suivi médical des femmes enceintes.

23 110 femmes ont participé aux séances de sensibilisation sur les bonnes pratiques nutritionnelles dont 11 184 avaient entrepris des travaux communautaires d’intérêt général, élaborés par l’ADDS, leur permettant de bénéficier d’une assistance et des revenus sur une période de 50 jours. Les régions de l’intérieur ont ainsi donc bénéficié de l’appui apporté par les femmes pour leur embellissement et la préservation de l’environnement à travers leur service de nettoyage et de réhabilitation des infrastructures publiques.

L’investissement dans la nutrition est reconnu comme primordial, tant sur le plan sanitaire qu’économique. Il est, en effet, considéré comme l’un des meilleurs investissements permettant de sauver la vie des mères et des enfants et améliorer les résultats sur le plan des apprentissages, et de l’éducation en général. Ce qui stimule la productivité économique. Il est scientifiquement établi aujourd’hui que la combinaison nutrition et stimulation de la petite enfance ont un fort impact sur la productivité des personnes à l’âge adulte.

Le programme de “filets sociaux de sécurité” participe ainsi à la lutte pour la réduction de la pauvreté en entreprenant en amont les activités correctives nécessaires, susceptibles de réduire à la base les inégalités sociales criantes.

Selon un rapport d’évaluation très attendu sur les «Filets Sociaux» mené par le Groupe Indépendant d’Evaluation (GIE) de la Banque Mondiale : «le projet des «Filets Sociaux» était innovant et a produit des résultats rapides.