Une mission de la Banque mondiale a séjourné du 02 au 09 mai derniers à Djibouti. L’objet de son séjour dans la capitale consistait à faire un état des lieux du Projet de Reconstruction Suite aux Inondations (PRUSI); et superviser les activités du Projet de Réduction de la Pauvreté Urbaine (PREPUD).
Conduite par Mme. Alexandra Ortiz, une spécialiste en développement urbain, la délégation comprenait un expert en passation des marchés, Georges Khoury-Hadad, une administratrice en ingénierie sociale, Randa Akeel, un spécialiste en génie civil, Edouard Motte, et gestionnaire financier, Mohamed Mehdi. Dans le cadre de cette mission, l’ADDS a organisé deux visites guidées sur la digue d’Ambouli où les experts de la banque mondiale ont pu dresser l’état des lieux du Projet de Reconstruction Suite aux Inondations (PRUSI) et au quartier 7 qui va bénéficier d’un nouveau projet de développement urbain dont le démarrage est prévu prochainement.
Ainsi, la mission a fait une revue des activités financées par le PRUSI qui s’est clôturé au terme du mois de mars écoulé.
Citons la réhabilitation des infrastructures et de recasement. Les infrastructures routières et de drainage, les écoles et centres de santé réhabilités se trouvent en bon état et sont tous fonctionnels selon les conclusions des membres de la mission de la Banque Mondiale. Ceux-ci ont félicité les responsables de l’ADDS pour l’achèvement de toutes les composantes du projet. Ils ont invité leurs interlocuteurs de l’agence djiboutienne à poursuivre leur engagement aux côtés des autorités locales et nationales en vue d’assurer le bien être des populations civiles.
Il est clair que le gouvernement doit remplir les obligations qui lui sont dévolues à cet effet. Il appartient donc aux autorités nationales de mobiliser des énergies et fonds pour financer le barrage de Boullé-Aéroport en amont de la digue, d’assurer l’entretien périodique de la digue, d’améliorer la simulation du système d’alerte de l’Oued d’Ambouli, de sensibiliser les citadins de manière permanente et d’interdire l’installation de ménages sur la zone inondable de la digue. Ce sont là quatre conditions majeures dont le respect permet d’éviter une nouvelle crue des eaux de l’oued d’Ambouli.
Quant à la deuxième visite, elle s’est déroulée au quartier 7, l’un des plus grands quartiers populaires de Djibouti ville qui concentre de nombreux pauvres. 41 à 75 % de sa population vit au dessous du seuil de pauvreté entre 41% et 75%. L’intervention de la Banque Mondiale vient sur place répondre au souci du gouvernement djiboutien qui veut à travers l’INDS réduire le phénomène d’exclusion et de paupérisation observé dans les milieux urbains et ruraux.
Les principaux objectifs du projet de société présidentiel visent à améliorer l’accès aux infrastructures, équipement et services sociaux de base, au financement et aux services de micro finance, l’appui aux activités de développement communautaire au niveau local et régional et le renforcement de capacités des acteurs de développement. L’intervention de la Banque Mondiale au Quartier 7 s’inscrit dans le cadre du Programme de Réduction de la Pauvreté urbaine à Djibouti (PREPUD) co-financé déjà par 3 bailleurs : l’Agence Française de Développement (AFD), la Banque Islamique de Développement (BID) et la Banque Africaine de Développement (BAD).
Rappelons aussi que la Banque Mondiale soutient Djibouti dans ses efforts de réduction de la pauvreté depuis l’année 2000. Le bailleur de fonds entend à travers la mise en œuvre du Projet de Développement Social et de Travaux d’Intérêt Publics (PDSTIP), démocratiser l’accès des milieux défavorisés aux infrastructures sociales et économique de base et promouvoir les opportunités de développement communautaires. D’une durée de trois ans, le projet en question est entré en vigueur le 29 janvier dernier.
Celui-ci comprend trois composantes. Il s’agit du développement communautaire (formation, alphabétisation, soutien aux associations) ; des infrastructures et équipements (voirie, électricité, assainissement, Centre de Développement Communautaire….) et l’assistance technique et gestion du projet (études socio-économique, évaluation, renforcement des capacités de l’ADDS) définies par les autorités djiboutiennes en fonction d’un projet d’ensemble élaboré avec les habitants. L’ADDS en est le maître d’ouvrage délégué.
Les activités envisagées pour la première année du projet ont été lancées. Les contrats pour la construction du CDC et pour les études techniques des voies, du drainage, des aires de jeux, et de l’aménagement du jardin, sont en phase de négociation.
En ce qui concerne les aspects sociaux, le projet a une composante importante sur les volets assainissement, et hygiène et santé publique.
L’ADDS a informé les membres de la mission de la Banque Mondiale de ses démarches pour assurer, avec financement FSN, l’aménagement de l’Avenue 39 grâce à un financement du FSN. Compte tenu des réactions observées sur le nouveau site (terrain libre le long de l’avenue 39, utilisé actuellement pour des activités sportives de quartier), il importe pour l’ADDS, la mairie de Boulaos et les ministères bénéficiaires de ces sites d’initier des campagnes d’information et de sensibilisation sur le caractère d’utilité publique de tel investissement auprès des associations de quartier.