Les activités liées à la semaine de la solidarité se sont poursuivies lundi dans la région de Dikhil avec le lancement officiel des services communautaires à haute intensité de main d’œuvre du programme de filets sociaux financé par la Banque Mondiale avec la participation de l’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS).
La semaine nationale de la solidarité nationale se poursuit un peu partout dans le pays. Lundi dernier c’est la ville de l’unité qui a accueilli la forte délégation conduite par la Secrétaire d’état à la solidarité Zahra Youssouf Kayad et composée notamment du ministre des Transports et de l’Equipement Moussa Ahmed Hassan.
Plusieurs représentants des agences onusiennes ont pris part à cette journée qui a rassemblé tous les habitants de la ville de l’unité.
Accueilli à leur arrivée par le préfet de la région de Dikhil, Mohamed Cheikho Hassan et le président du Conseil régional, Abdourahman Yonis Arreh, les visiteurs ont été agréablement surpris de voir que presque tous les habitants de la ville s’étaient rassemblés dès les premières lueurs du jour en face de la préfecture pour accueillir les invités de marque.
Et parmi la foule amassée, plusieurs femmes bénéficiaires des services communautaires à haute intensité de main d’œuvre étaient présentes, portant des gilets verts et des masques.
Ces femmes peuvent désormais répondre aux besoins de leurs familles grâce à ce programme mis en place dans le cadre des filets sociaux de sécurité.
L’objectif de ce programme destiné aux ménages vulnérables et aux femmes allaitantes est surtout de soustraire les franges vulnérables de la population locale aux affres de la précarité.
Ce programme qui s’inscrit dans le cadre du programme de filets sociaux axé sur l’emploi et les fondations du capital humain touchera plus de 800 femmes identifiées parmi les familles les plus vulnérables à travers Dikhil.
Mené en étroite collaboration avec le ministère de la Santé, ce programme pilote permettra d’améliorer la nutrition des enfants de moins de 5 ans, de lutter contre la morbidité et donc de soutenir les plus démunis.
La première phase de ce programme a été tout d’abord le ciblage des franges des populations des différents quartiers les plus vulnérables, basé sur la conduite du consommateur.
200 femmes commenceront donc dans un premier temps les travaux d’intérêt général élaborés par l’ADDS et qui leur permettront de bénéficier d’assistance et de revenus sur une période de 50 jours.
La ville de Dikhil bénéficiera donc de l’appui apporté par les femmes pour son embellissement et la préservation de l’environnement à travers le nettoyage et la réhabilitation des infrastructures publiques.
Journée festive à Dikhil…
A leur arrivée place de la préfecture, la délégation conduite par le secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale a été accueilli par les chants et les danses interprétés par les jeunes dikhilois.
Après cette démonstration de l’enthousiasme populaire, le préfet, M. mohamed Cheikho hassan a pris la parole pour dire l’importance de ce programme qui permet à des femmes issues de milieux défavorisés de bénéficier de revenus quotidiens sur une période de quinze mois.
«Le gouvernement djiboutien a placé, à travers ce projet, les besoins et les attentes des ménages les plus démunis au centre de la Stratégie de développement social », a t il indiqué.
Mohamed Cheikho a par ailleurs précisé que la première phase de ce programme avait permis l’identification des familles vulnérables et d’assister les femmes et les enfants malnutris .
« Nous sommes convaincus que ce programme de services à haute intensité de main d’œuvre aura des retombées positives pour les ménages les plus vulnérables », a-t-il conclu.
Par la suite, le président du conseil régional, a pour sa part précisé qu’à travers ce programme à Haute Intensité de Main d’oeuvre ou HIMO, le gouvernement a mis en place une stratégie Nationale de Protection Sociale en plaçant les risques et les vulnérabilités comme un défi central pour réduire la pauvreté et améliorer le capital humain.
« Cette initiative témoigne de l’intérêt suprême que le gouvernement accorde au bien-être, au progrès social et économique des diverses composantes de la communauté nationale et notamment celles des régions de l’Intérieur.
Avec la définition des travaux HIMO et leur rôle dans la stratégie Nationale de protection Sociale, Djibouti avance vers un système de protection Sociale universel ouvert et conforme aux grandes stratégies nationales telles que l’INDS, » a-t-il ajouté.
Ensuite, le ministre des Transports et de l’Equipement Moussa Ahmed Hassan a rappelé les grandes lignes de ce programme qui permettra sans nul doute de renforcer la santé maternelle et infantile et de réduire la malnutrition des enfants de moins de 5 ans. D’une durée de quinze mois, il aidera plus de 800 femmes à lutter contre la précarité a-t-il précisé.
Clôturant la série de discours officiels, la secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale Zahra Youssouf Kayad a d’emblée précisé que la meilleure option retenue pour aider ces femmes à lutter contre la malnutrition était la mise en place des activités génératrices de revenus, tels que les travaux d’intérêt communautaires à l’intérieur de la ville.
« Nous espérons généraliser cette initiative dans l’ensemble des régions de l’intérieur. Ce programme a un impact certain sur la réduction de la précarité des ménages vulnérables. »
Par ailleurs, Zahra Youssouf Kayad a rappelé qu’à la fin de leur période de travail, les bénéficiaires seraient remplacées par d’autres femmes avant de revenir dans ledit- programme et de retravailler.
« D’autres facilités telles que la mise en place de comptes épargne auprès de la CPEC leur seront également octroyées avec la participation de l’ADDS pour les aider à monter des activités génératrices de revenus afin de garder l’impact positif de ce programme. »
La journée s’est poursuivie avec la remise de matériels composés de brouettes, de pelles et autres outils agricoles aux bénéficiaires de ce programme.
En fin de matinée la délégation conduite par la secrétaire d’état s’est déplacée sur le terrain pour constater de visu le travail quotidien de ces femmes.