Accompagnée d’une forte délégation, la Secrétaire d’Etat à la solidarité nationale, Zahra Youssouf Kayad, s’est déplacée mercredi dernier dans la région d’Obock où elle a lancé les services communautaires et travaux à haute intensité de main d’œuvre du programme de filets sociaux, financé par la Banque Mondiale et piloté par l’Agence Djiboutienne de Développement Social .
La secrétaire d’Etat à la Solidarité nationale, Zahra Youssouf kayad s’est rendue mercredi dernier à Obock à la tête d’une importante délégation qui comprenait notamment le ministre de la Santé, le Dr Kassim Issak Osman.
La délégation a été chaleureusement accueillie à Obock-ville par le préfet Hassan Dabaleh, le président du conseil régional, Ali Houmed Hassan ainsi que par une foule en liesse rassemblée devant la préfecture.
Outre la délégation ministérielle, cette cérémonie comprenait le directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama, des okals et autres chefs traditionnels et coutumiers obockois, des militaires, des parlementaires ainsi que des centaines de femmes dont celles qui ont bénéficié des services communautaires et des travaux à haute intensité de main d’œuvre du programme de filets sociaux.
La Secrétaire d’Etat à la Solidarité et sa délégation se sont ensuite rendues à la préfecture pour lancer officiellement le programme de travaux à haute intensité de main d’œuvre (HIMO).
Le Préfet d’Obock qui a pris la parole en premier a souhaité la bienvenue à Mme Kayad et aux membres de sa délégation et s’est dit ravi de prendre part à cette cérémonie consacrée au lancement officiel du programme (HIMO).
Hassan Dabaleh n’a pas manqué de souligner que cette réunion avait un caractère particulier en raison du fait qu’elle coïncide, a-t-il dit, avec le début de l’année 2014 qui marque selon lui un tournant décisif dans « notre quête d’amélioration des conditions de vie des groupes sociaux défavorisés ».
Rappelons que ledit projet s’inscrit dans le cadre de la semaine nationale de Solidarité lancé au début de ce mois de Janvier par la Secrétaire d’Etat à la solidarité nationale pour identifier et assister les ménages les plus vulnérables de la région. Le projet HIMO permettra d’épauler quelque 600 femmes parmi les plus démunies de la région d’Obock.
Mercredi dernier, un premier groupe de 200 femmes obockoises a bénéficié des travaux d’intérêt général du projet communautaire élaboré par l’ADDS.
A ce titre, le directeur du département de développement social de l’ADDS a expliqué que l’objectif de ce programme se résumait à deux axes.
Il s’agit selon lui de ‘’la prévention de la malnutrition pour éviter ses conséquences irréversibles et la création d’emplois temporaires pour les ménages éligibles’’.
Selon lui, pour atteindre ces objectifs ‘’ l’agence a mis en œuvre une série d’activités tant au niveau de la prévention, de la malnutrition qu’au niveau des services et travaux à haute intensité de main d’œuvre’’.
Et d’ajouter que les acteurs locaux entameront des travaux tels que ‘’le ramassage des ordures, l’entretien des routes, la réhabilitation des ouvrages d’utilité communautaires, l’aménagement des espaces etc. ‘’
Par la suite, le ministre de la santé a souligné que son ministère a pris l’engagement nécessaire de venir en aide à toutes ces familles obockoises qui sont dans ‘’le cercle vicieux de la malnutrition et la pauvreté’’.
Et d’ajouter que ‘’l’essentiel des dommages irréversibles dus à la malnutrition interviennent pendant la grossesse et durant les 24 mois suivant la naissance de l’enfant’’.
‘’Je félicite la Secrétaire d’Etat de placer la nutrition comme un élément fondamental dans la conception de filets sociaux’ a dit le ministre avant de clore son propos.
La secrétaire d’Etat à la Solidarité qui a pris parole en dernier a mis en exergue les objectifs multiples de ce programme.
Elle a expliqué qu’avant tout, il s’agit ‘’d’injecter des revenus complémentaires pour les ménages participant à des séances de sensibilisation afin d’améliorer leur sécurité alimentaire’’.
La journée s’est clôturée par une visite guidée à travers différents sites des travaux à haute intensité de main d’œuvre. Les 200 Obockoises élues à ce programme ont d’ores et déjà retroussé leurs manches.