Semaine de la solidarité 2014: La micro-finance au service de la solidarité

Les activités de la semaine nationale de la solidarité se sont poursuivies hier par une journée portes-ouvertes destinée à présenter les avantages de la micro finance islamique au centre d’action sociale et d’autonomisation des Femmes (CASAF) de Balbala, et par une séance de sensibilisation des commerçants du marché de Riyad sur les opportunités qu’offre la Caisse Populaire et de Crédit de Djbouti (CPEC) en matière de micro finance.
Dans le cadre de la semaine nationale de la solidarité, la secrétaire d’Etat à la Solidarité nationale s’est rendue hier au centre d’action sociale et d’autonomisation des Femmes, situé dans la commune de Balbala.
Pour ce deuxième rendez-vous, le thème de la micro finance islamique fut le point d’orgue de cette journée. Accompagnée du président de la commune de Balbala Youssouf Nouho, du directeur de l’ADDS, Mahdi Mohamed, la secrétaire d’Etat à la solidarité nationale s’est entretenue avec les représentants des comités des quartiers de Balbala sur les nombreux avantages qu’offre la micro finance islamique.
En effet, l’unité pilote de micro finance islamique s’apparente à une structure d’appui spécialisée en finance islamique dont la mission est de favoriser la création et le développement des activités génératrices de revenus.
La micro finance islamique est donc une composante du projet intégré de développement urbain à Balbala financé par la Banque Islamique de Développement et exécuté par l’Agence djiboutienne de développement social (ADDS) et assure de ce fait des missions de prestations dans le cadre du programme de lutte contre la pauvreté initié par le gouvernement.
Conforme à la Charia, et basée sur un financement sans intérêt, la micro finance islamique est basée essentiellement sur la participation, le partage des profits, le principe d’interdiction de l’intérêt et de l’incertitude, mais également le principe de l’existence d’un actif sous jacent et de l’interdiction des actifs illicites.
Les missions de l’unité de micro finance islamique sont, entre autres, d’améliorer les conditions de vie des habitants des quartiers de Balbala (Cheikh Moussa, Ancien Balbala, Bahache, Quartier 5,Karawill ) mais également d’aider les petites et moyennes entreprises en matière de financement et d’accompagner et de conseiller les promoteurs.
Le président de la Commune de Balbala, Youssouf Hassan Nouho, a rappelé aux représentants des différents comités réunis au CASAF, l’importance de la micro finance islamique destinée aux jeunes et aux personnes souhaitant créer une activité génératrice de revenus.
Basé sur le principe de mourahaba, il s’agit en effet de mettre en place un contrat de vente avec une marge bénéficiaire arrêtée à l’avance et une possibilité de paiement avec délai, tel que l’achat de marchandises ou d’équipements… La secrétaire d’Etat Zahra Youssouf a pour sa part rappelé l’objectif de cette réunion qui était principalement de présenter les nombreux avantages qu’offre la finance islamique.
La journée s’est clôturée avec un franc débat avec les membres des comités des quartiers qui n’ont pas manqué de présenter aux officiels leurs doléances afin de sortir de la précarité.
Détour par le Marché de Riyad…
Après s’être entretenue avec les habitants de la commune de Balbala, la secrétaire d’Etat s’est rendue au marché de Riyad où un stand présentant la caisse populaire et de crédit de Djibouti était aménagé.
En effet, tout au long de cette semaine, les commerçants du marché de Riyad pourront s’informer sur les modalités d’enregistrement auprès de la CPEC, et ce au sein même du grand marché de Riyad.
Grace à cette proximité, les petits commerçants pourront également placer leur argent en toute confiance auprès des différents agents de la Caisse populaire présents sur les lieux. Les modalités du microcrédit et les différents moyens de remboursements seront également présentés aux commerçants à qui s’adresse cette initiative.
En effet, la CPEC est une coopérative de crédit fonctionnant sous le principe coopératif, à savoir un établissement ouvert à tous, avec une totale liberté d’adhésion.
Elle a pour mission d’organiser et d’offrir aux populations urbaines et rurales des services financiers afin d’améliorer leurs conditions de vie et de promouvoir le développement local tout en assurant la pérennité de l’institution.
Elle consacre son action à rendre accessibles les services financiers (disponibilité d’un compte et octroi de crédit) aux micros entreprises et essentiellement aux plus démunis ainsi qu’à ceux écartés du système bancaire classique tels que les ménages à faibles revenus, les femmes, les jeunes ainsi que les chômeurs. Son action s’étend aussi aux associations, collectifs et aux très petites entreprises.
De plus, la CPEC a pour objective de favoriser l’intégration socio-économique des plus démunis par la création d’emploi durable.
Dans son intervention, le président de la commune de Boulaos, Said Abdi Elmi a précisé que ce genre d’initiative contribuait à faire reculer le spectre de la pauvreté dans notre pays.
« La micro finance représente pour le gouvernement des opportunités importantes pour lutter contre la pauvreté et la CPEC, les lignes de crédit, les subventions pour les crédits de Djibouti ville et les régions sont toutes financées sur le budget national et ceci démontre l’engagement qu’a pris l’Etat pour soutenir le développement du secteur de la micro finance qui est un secteur avec beaucoup de potentialités quand on regarde les petites activités génératrices de revenus que la micro finance peut soutenir.
Nous espérons qu’avec l’arrivée des marchands ambulants qui ont quitté la place Harbi, la CPEC aura une nouvelle clientèle qui viendra renforcer les bénéficiaires de la CPEC », a déclaré Zahra Youssouf Kayad.
Plusieurs commerçants ont présenté à la secrétaire d’Etat et aux officiels, les nombreux crédits qu’ils avaient pu obtenir grâce à la CPEC, et les changements survenus dans leur quotidien et ce grâce aux facilités de remboursement offerts par la Caisse populaire et de crédit de Djibouti.