Lutte contre la malnutrition et la précarité: L’ADDS en action sur le terrain social

Comme nous l’avions annoncé en page 2 de notre édition d’hier, mardi 27 août 2013, nous revenons dans le présent article sur la réunion de lancement par l’ADDS, à Dikhil lundi dernier, de son programme « emploi et fondation du capital humain » Il s’agit d’activités s’inscrivant dans le cadre des filets sociaux mis en œuvre par l’agence dans son vaste programme de lutte contre la pauvreté. L’ADDS entend mobiliser hommes et femmes autour de travaux à haute intensité de main d’œuvre et prévenir la malnutrition.
L’ADDS, bras armé du Gouvernement dans sa lutte contre la pauvreté et ses affres, met en œuvre inlassablement une série de projets à caractère social destinés aux couches les plus vulnérables de la population djiboutienne. Car, malgré un taux de croissance relativement élevé, le pays voit persister la pauvreté.
Lundi dernier à Dikhil, le secrétariat d’Etat à la solidarité nationale et le ministère de la Santé, respectivement représentés par le directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama, et le secrétaire général Ali Silay Abdallah, lançaient un programme intitulé « emploi et capital humain ».
Il s’agit d’intensifier la lutte contre la malnutrition maternelle et infantile en faisant bénéficier les couches les plus vulnérables de la population d’assistance alimentaire et de soins appropriés.
Le second volet du programme consiste à lancer des travaux à haute intensité de main d’œuvre auxquels le plus grand nombre d’hommes et de femmes en âge de travailler sont appelés à participer moyennant des rations alimentaires.
Plus que de l’assistanat, il s’agit de permettre aux gens de gagner leur pain en travaillant pour l’intérêt général dans des travaux comme l’entretien des routes, le nettoyage des rues, le ramassage des ordures ménagères, l’entretien des aires boisées et des pâturages.
Il s’agit donc d’un programme à caractère social susceptible d’amortir les conséquences économiques et sociales néfastes de la crise qui dépasse nos frontières. .
Autrement dit, un programme conforme aux orientations stratégiques de la politique gouvernementale en matière de lutte contre l’exclusion sociale et pour l’insertion professionnelle des jeunes et l’assistance sociale des ménages les plus vulnérables.
« Il s’agit d’une initiative louable car il n’y a pas, à mon sens, d’action plus noble que d’aider les gens à gagner leur pain en travaillant», a d’emblée déclaré le préfet de Dikhil, Mohamed Cheikho Hassan.
De son côté, le directeur général de l’ADDS, a rappelé que l’objectif de ce programme qui, a-t-il dit, « vise la prévention de la malnutrition maternelle et infantile et la mise en œuvre des travaux et services à haute intensité de main d’œuvre, dans le but de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des ménages les plus vulnérables ».
Le Secrétaire Général du ministère de la Santé qui a salué les efforts entrepris dans le cadre de ce programme, s’est félicité des résultats positifs déjà obtenus dans des centres urbains et ruraux tels que Balbala, Damerjog, Douda et Adaylou.
Quant au Président du Conseil Régional, il a émis l’espoir que ce projet permette de rehausser le pouvoir d’achat des familles nécessiteuses et de réduire la vulnérabilité des enfants, des femmes enceintes et allaitantes ainsi que des couches les plus vulnérables de la population dikhiloise.
Enfin, la directrice des projets de l’ADDS, Mouna Ahmed Farah, a mis l’accent sur l’importance de ce programme tout en appelant la communauté locale à participer activement à travers les activités d’information, de sensibilisation, de ciblage et d’enregistrer les personnes les plus nécessiteuses susceptibles de bénéficier de cette assistance sociale, plus particulièrement les ménages comprenant des femmes enceintes ou allaitantes ou ayant des enfants de 0 à 5 ans.
Selon le secrétaire Général du Ministère de la Santé, la situation nutritionnelle des enfants et des femmes serait inquiétante dans la région de Dikhil d’après l’enquête SMART 2011, qui indique qu’«un nourrisson sur 5 présente une insuffisance pondérale à la naissance et souffre d’un retard de croissance alors que plus de la moitié des femmes enceintes souffriraient d’anémie ».
D’où le caractère urgent de ce programme préventif dans le but d’améliorer cette situation. En marge de cette journée, le Directeur de l’ADDS a organisé une réunion avec les membres du comité de gestion du Fonds de développement communautaire (FDC).
Il s’agit d’un comité composé de quatorze membres représentatifs de la communauté dikhiloise dont la mission consiste à superviser la mise en œuvre des projets communautaires dans la région de Dikhil à travers des associations locales grâce à un financement de la banque Africaine de développement.
Au cours de cette réunion, il a été surtout question des démarches, des modalités de présentation et de sélection des projets ainsi que des rôles et attributions des différentes instances concernées.
Le président du Conseil Régional de Dikhil, ABDOURAHMAN YONIS
Je rends hommage au Président de la République, à Mme la Secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale et au Ministre de la Santé pour la mise en ouvre de ce projet qui répond directement aux besoins des populations les plus démunies.
Les activités qui seront réalisées à travers ce programme permettront d’apporter une aide précieuse aux ménages à faibles revenus qui étaient en proie à l’insécurité alimentaire.
L’assistance alimentaire permettra sans aucun doute aux femmes bénéficiaires de mieux se prendre en charge sur le plan nutritionnel et de mieux subvenir aux besoins nutritifs de leurs enfants, et d’éradiquer les risques liés à la malnutrition infantile qui cause beaucoup de décès.
Je salue tous les initiateurs de ce programme visant à soutenir les familles nécessiteuses. Cela prouve que notre gouvernement se soucie des sorts des populations les plus défavorisées.
J’espère que cette aide permettra de faire reculer la pauvreté dans notre région et j’adresse mes remerciements les plus chaleureux au Chef de l’Etat et à son gouvernement, aux partenaires au développement et enfin, à l’ADDS.
Article édité par La Nation