La cellule en charge du PRAREV au Ministère de l’Agriculture a organisé un atelier de formation sur les fondamentaux de la micro-finance. L’initiative jouissait de l’appui technique de l’agence djiboutienne de développement social (ADDS). Elle ciblait les gérants, cadres et agents des caisses populaires d’épargne et de crédit (CPEC). Elle s’inscrivait dans le cadre du renforcement des capacités des CPEC. Cette session de formation s’est achevée mardi dernier dans la salle de conférence de l’ADDS. Une remise d’attestations est venue couronner la cérémonie de clôture.
L’événement a vu la participation du directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama, de la coordinatrice du programme PRAPEV-Pêche, Baydane Mohamed Miyir, et de la cinquantaine de stagiaires. Plusieurs discours ont ponctué la cérémonie. D’abord l’allocution de la cheffe de service du renforcement des capacités de la micro finance de l’ADDS dans laquelle elle a expliqué les tenants et aboutissants de la convention de partenariat que l’ADDS et la cellule en charge du PRAPEV ont signée. A entendre Kadra Omar Kamil, le programme d’appui à la réduction de la vulnérabilité dans les zones de pêches côtières compte mettre à la disposition des CPEC une ligne de crédit dédiée aux pêcheurs. Pour cela, un plan de renforcement des capacités a été réalisé par l’ADDS. Toujours selon Mme Kadra Omar Kamil, l’objectif général de ces formations est de professionnaliser les CPEC afin de les préparer à la gestion de cette nouvelle ligne de crédit, mais surtout, afin de rehausser la compétence des organes dirigeants et des opérateurs techniques des caisses. Elle a également rappelé que cette formation est encore une opportunité pour parfaire le travail des gérants, des comptables et des responsables de points de service d’instituions de micro finance (IMF).
De son côté, la coordinatrice du PRAPEV a affirmé que le programme vise un double objectif. Mme Baydane Mohamed Miyir a cité l’amélioration des conditions de vie des acteurs de la pêche et le rapprochement des milieux de pêche et celui de la micro finance. De tels défis sont, a-t-elle dit, à notre portée sous réserve d’un renforcement de capacités des CPEC.
Notons au passage que les raisons d’être du PRAPEV sont de soutenir les populations des zones côtières rurales affectées par le changement climatique, et de promouvoir la cogestion des ressources marines et côtières. Ses objectifs spécifiques sont l’appropriation par la population côtière d’activités plus résilientes, le relèvement du niveau de vie des groupes cibles affectés par le changement climatique. Et ce à travers le renforcement de capacités de leurs coopératives et associations qui devrait aller de pair avec une augmentation des captures de poissons sans affecter l’équilibre de l’écosystème marin. Les bénéficiaires devraient en tirer des revenus confortables. C’est tout le sens du PRAREV qui couvre les régions de Tadjourah et d’Obock, les localités d’Arta, de Loyada et Damerjog ainsi que les zones périurbaines de Djibouti-ville.