Promotion du genre à Obock : Un cas d’école

Quelques pionnières ont initié un projet d’alphabétisation pour les femmes et filles dans la région d’Obock. Le dit-projet s’attire les faveurs des autorités locales. Il jouit aussi du soutien financier de l’Agence djiboutienne pour le développement social (ADDS).
Un groupe de femmes, de différentes clases âges, décide de créer l’association, dénommée « La Voix des jeunes Femmes d’Obock ». Les fondatrices de l’association veulent partager avec les jeunes filles et les femmes obockoises leurs expériences tirées de leur vécu professionnel et personnel. En créant la Voix des Femmes d’Obock, ces pionnières ont choisi de se représenter elles-mêmes, de décider par elles-mêmes de leurs activités et d’encourager d’autres femmes à changer leur attitude de dépendance.
Elles ont donc initié un projet d’alphabétisation pour les femmes et filles de Hayu. Le dit-projet s’attire les faveurs des autorités locales. Il jouit aussi du soutien financier de l’Agence djiboutienne pour le développement social(ADDS).
L’initiative vise divers objectifs. Il s’agit pour ses instigatrices d’améliorer les compétences d’alphabétisation basique et fonctionnelle des femmes vivant en milieu rural et âgées de 18 à 40 ans, de favoriser l’éradication de la pauvreté grâce à l’autonomisation par l’alphabétisation, d’autonomiser les femmes pour leur permettre d’apporter des contributions utiles à leurs communautés, de sensibiliser les femmes aux questions de santé en général et aux questions de santé génésique en particulier, de vulgariser l’importance de l’alphabétisation des femmes adultes pour le développement communautaire.
De manière concrète, L’association « La Voix des Jeunes femmes d’Obock » veut offrir des cours d’alphabétisation fonctionnelle – lire, écrire et compter dans un cadre professionnel – à 150 femmes âgées de 18 à 40 ans, dans la région d’Obock. La structure associative entend également distribuer des kits d’apprentissage et emploie des enseignantes spécialisées, formées en amont à l’accompagnement psychosocial, à l’alphabétisation des adultes et à l’éducation à la paix, afin que ces cours d’alphabétisation soient pour ces femmes obockoises de véritables formations, complètes et adaptées à leurs besoins.
Ces cours d’alphabétisation sont accompagnés d’une sensibilisation des ménages et des leaders locaux à l’importance de l’alphabétisation des femmes et à son incidence sur la scolarisation, la santé et la protection de leurs enfants. Les apprenantes bénéficieront en outre d’un rattrapage scolaire et participeront à des ateliers de sensibilisation sur les droits des enfants.
Grâce à ces cours, les femmes savent non seulement lire, écrire et calculer, mais peuvent aussi et surtout trouver un emploi qualifié. Ces femmes pourront ainsi subvenir aux besoins de leur famille et participer au développement de l’économie locale. Elles gagneront le respect de leur communauté et créeront une voie de sortie du cercle vicieux de la pauvreté. Voilà quelques leçons tirées des allocations prononcées par les personnalités locales lors de la cérémonie de remise de certificats aux apprenantes qui s’est tenue vendredi 19 février dernier au chef-lieu de la région d’Obock. La présidente de l’association « La Voix des Jeunes femmes d’Obock », Kadiga Ibrahim Idriss, avait saisi l’occasion pour adresser des remerciements appuyés au Président de la République, à la Première Dame, et au management de l’ADDS pour leurs engagements permanents dans la promotion de la cause des femmes djiboutiennes.