L’ADDS a confié la sélection des bénéficiaires de formations au comité de gestion du Fonds de développement de Balbala que vous présidez. Comment fonctionne ce comité ?
Tous les membres du comité de gestion émanent du réseau des associations de quartiers, deux délégués par quartier plus précisément. Le comité repose sur ces forces vives qui couvrent par leurs actions de nombreuses problématiques inhérentes à l’amélioration des conditions de vie des habitants de Balbala. Ces associations dynamiques, regroupées peu à peu en réseaux – à l’instar du réseau Unifier au quartier 12, Wahlehdaba au quartier 14, etc – œuvrent déjà en faveur de l’insertion et la formation des jeunes. Elles organisent par exemple des cours d’informatique ou du soutien scolaire.
Pour la mise en œuvre du Programme de Développement Urbain Intégré, sous l’impulsion par l’ADDS notre comité a entrepris depuis plusieurs mois la coordination du projet avec les associations de Balbala. Pour le volet « formations professionnelles », le recrutement des candidats a été facilité par nos délégués de quartier qui ont mené un efficace travail de concertation grâce à leur connaissance du terrain et des préoccupations de la jeunesse de Balbala.
Comment s’est déroulée la sélection des candidats ?
Nous nous sommes inspirés de ce qui avait été fait par le comité de gestion de PK12, où des formations initiées par la commune de Balbala ont bénéficiées à des centaines de jeunes en un peu plus de quatre ans. Nous avons défini un quota de candidats par zone ou par quartier. Par le biais des délégués, des associations et des personnalités influentes de chaque quartier, le comité a diffusé l’information et recueilli les candidatures. Puis, un test de sélection en français, anglais et mathématiques a permis de sélectionner les bénéficiaires.
Bien sûr, certains jeunes devront attendre. Généralement, pour 50 places en formation, 500 candidatures sont déposées. Balbala est la commune qui recense le plus de personnes sans-emploi ni qualifications. Alors pour nous, l’arrivée d’un projet comme le PDUI est une bouffée d’air.
Quel avenir souhaitez-vous à la jeunesse de Balbala ?
Au nom de la commune de Balbala, je tiens à remercier le président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, qui par le biais de l’Initiative nationale de développement social (INDS) mène une ample offensive sur le front de la pauvreté. Je remercie également le secrétaire d’Etat à la Solidarité nationale, Mohamed Ahmed Awaleh, et le directeur général de l’ADDS, Kadar Ismaïl Guelleh, pour leur efficacité dans la réalisation des objectifs de l’INDS et la prise en compte des besoins des habitants de Balbala.
Pour l’avenir, je souhaite que tous les jeunes soient intégrés quelque part, qu’ils soient employés ou qu’ils montent leur propre entreprise. Chacun doit trouver sa place dans la société, occuper positivement son quotidien. Nous devons aider dans ce sens.
Cela passe par la formation professionnelle – j’espère d’ailleurs que d’autres actions formatrices pourront s’inscrire dans la continuité de ces formations ADDS – mais cela passe aussi par la création d’emplois. Or, de nombreux projets de développement ont pris forme à Balbala ces derniers temps, notamment des constructions de logements sociaux et militaires. C’est très positif car les retombées sont multiples : création d’emplois, amélioration du pouvoir d’achat, de l’image des quartiers…
Notre rôle est de veiller à ce que les jeunes du quartier soient absorbés dans ces projets.
Quant aux jeunes qui ont bénéficié des formations, je leur souhaite de s’accrocher, car nous avons des exemples de réussite dans les quartiers, des jeunes qui ont créé leur entreprise ou contracté un microcrédit à la sortie de leur formation. Je souhaite que le comité de gestion crée un fonds de roulement pour faciliter l’obtention d’un microcrédit. Je veux faire sortir les familles de la vulnérabilité en leur donnant les moyens de devenir autonomes, en leur facilitant l’accès aux caisses d’épargne et de crédit.