Depuis le jeudi 2 octobre passé, l’ancien local d’une banque de la place à l’avenue Cheikh Houmed, devient l’antenne de la Microfinance islamique de la commune de Boulaos. La cérémonie de lancement officiel des activités de cette nouvelle structure de la finance islamique est organisée par l’Agence djiboutienne de Développement Sociale (ADDS) en collaboration avec le Centre de Leadership et de l’entrepreneuriat (CLE).
La ministre des affaires sociales et des solidarités, Mme Ouloufa Ismail Abdo entourée du ministre des affaires musulmanes et des Biens Waqfs, M. Moumin Hassan Barreh, de la ministre déléguée chargée de l’économique numérique et de l’innovation, Mme Mariam Hamadou Ali, a inauguré, le jeudi matin passé, une nouvelle antenne de la microfinance islamique dédiée à la commune de Boulaos.
Sis en face de l’avenue Cheikh Houmed (Ex Avenue 13), cette nouvelle structure financière implantée dans cette zone vise à fournir un service de proximité pour la population de la commune de Boulaos qui désormais ne dépendra plus du quota de 20% hors zone.
Outre les membres du gouvernement, des nombreuses autres personnalités parmi lesquelles, le président de la commune de Boulaos, Abdoulkader Iman Aden, le sous-préfet du 1er arrondissement, Abdi Hassan Ahmed, la secrétaire générale du MASS, Amina Ahmed Warsama, le directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama, le directeur général de la CPEC, Omar Ibrahim Omar, le directeur des affaires sociales du MASS, Mohamed Awaleh Miguil, la directrice du département ”Microfinance” de l’ADDS, Kadra Omar Kamil, le responsable de l’unité de la microfinance islamique, Mohamed Ahmed Amin, des cadres du CLE et de l’ADDS et des commerçantes bénéficiaires des crédits de la microfinance islamique ont pris part à la cérémonie d’inauguration de l’antenne microfinance islamique de la commune de Boulaos.
Il s’agit pour l’agence djiboutienne de développement social (ADDS) organisatrice de cet événement en collaboration avec le centre de leadership et l’entrepreneuriat (CLE), de fournir un service de proximité pour la population de cette zone de la capitale qui désormais ne dépendra plus du quota de 20% hors zone. Basée sur les principes de la loi islamique, la microfinance islamique constitue depuis ces derniers temps comme un véritable outil de développement économique. La réussite de la phase pilote à Balbala a d’ailleurs valu à l’Unité Microfinance de l’Agence Djiboutienne de Développement Social d’élargir le système et de l’implanter dans la commune de Boulaos afin de le faire profiter à une tranche plus large de nos concitoyens en situation de précarité.
En tout cas, le secteur est promoteur. Tant mieux dans la mesure où il favorise la création d’activités génératrices de revenus à la catégorie vulnérable de notre population.
C’est du moins le sens de la mise en place de cette nouvelle structure financière dans ce secteur de Djibouti-ville, qui permettra selon les responsables de l’ADDS, « aux jeunes porteurs de projets, aux hommes et femmes ayant une activité génératrice de revenu de bénéficier d’un financement sans intérêt conforme à la Charia » et au département ”Microfinance” de l’ADDS, dirigé par Kadra Omar Kamil « à faire face à l’engouement des bénéficiaires de la microfinance islamique » qui constitue selon cette responsable, « un outil mis à la disposition d’une masse considérée d’exclus du système bancaire et de financement classique ».
Il est à noter que cette extension est le fruit de la coopération pragmatique entre le Centre de leadership et de l’Entrepreneuriat (CLE) et l’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS) à travers le projet Renforcement de Résilience Economique des Entreprises Vulnérables (PRREEV).
A l’issue de l’inauguration des locaux de la nouvelle structure des microfinances islamiques dédiée à la communauté de Boulaos, le ministre des affaires musulmanes et des Biens waqfs, Moumin Hassan Barreh a, dans une brève intervention prononcée, souligné l’importance de la microfinance islamique dans le cadre de la lutter contre la pauvreté. Le ministre Moumin Hassan a, par la suite profité de l’occasion pour rappeler aux nombreuses femmes commerçantes participants à cette cérémonie, l’élan de solidarité envers le peuple palestinien lancée par le président de la République lors de la célébration de journée nationale et africaine de la jeunesse et les a exhortés à y participer.
La ministre déléguée chargée de l’économie et de l’innovation, Mme Mariam Hamadou Ali, qui l’a suivi, a mis l’accent sur l’importance de la microfinance islamique dans le processus de développement économique et social de notre pays avant d’évoquer le financement de 800 000 $ que son département ministériel injecte dans ce système islamique dans le cadre du projet Renforcement de Résilience Economique des Entreprises Vulnérables (PRREEV), financé par la BID.
Quant à la ministre des affaires sociales et des solidarités, Mme Ouloufa Ismail Abdo, elle s’est dit réjouie de l’ouverture de cette première antenne de Boulaos, qui est venue s’ajouter aux deux autres opérationnelles dans la commune de Balbala avant de soulever son ambition de mettre en place d’institutions similaires dans ce secteur de Djibouti-ville. « Nous espérons qu’elle ne sera pas la dernière. Nous allons en offrir d’autres » dit-t-elle aux autorités communales et préfectorales.
Les différents témoignages évoqués par la suite, les bénéficiaires, en dit long sur les opportunités économiques de la microfinance islamique et notamment son utilité dans le programme de lutte contre la vulnérabilité et le chômage, si cher pour notre gouvernement.
Le point avec…,Mohamed Ahmed Amin Responsable de l’Unité de la microfinance islamique de l’ADDS
« Grâce à un financement de 800 000 $, nous allons financer à Boulaos quelques 500 AGRs »
« Dans le cadre des activités de l’Unité Pilote de la Microfinance, nous avons procédé aujourd’hui, sous le haut patronage de la ministre des affaires sociales et des solidarités, Son Excellence, Mme Ouloufa Ismail Abdo, à l’extension de la microfinance islamique dans la commune de Boulaos. Nous avons commencé la mise en place de ce système à Balbala en 2012, avec un financement de la banque Islamique de Développement s’élevant 1 850 626,84$ soit 328 486 264 FDJ. Utilisant le mode Mourabaha, qui est un financement sans intérêt portant seulement un léger frais de gestion, nous avons débuté nos travaux dans les quartiers ‘‘Bahache’’, ‘‘Qaraawil’’, ‘‘Cheikh Osman’’, ‘‘Cheick Moussa’’ et ‘‘Quartier 5’’ de la commune de Balbala. Là, nous avons pu financer des nombreuses activités génératrices de revenus. Lesquelles ont porté les fruits. Suite à cette réussite, nous avons constaté une demande croissante de crédit islamique provenant de l’ensemble des autres communes de la capitale et des régions de l’intérieur. Pour répondre à cette forte demande, nous voici donc aujourd’hui dans la commune de Boulaos. Grâce à un financement de 800 000 $, nous allons financer à Boulaos quelque 500 AGRs. Il s’agit là d’un financement du ministère délégué chargé de l’économie et de l’innovation, qui à travers le projet Renforcement de Résilience Economique des Entreprises Vulnérables (PRREEV) mise en œuvre par le CLE et dont l’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS) est chargée d’accompagner la transformation de l’unité pilote de la microfinance islamique en institution bancaire Islamique (UPMFI) en vue d’améliorer l’accès aux services financiers et de promouvoir les activités génératrices de Revenus ».